Non ! Pitié ! Pas un énième article sur le festival d’affiches de Chaumont ! C’est vrai que la blogosphère a déjà produit en abondance son lot de galeries alignant les trophées photo. Mais non, nous n’avons succombé ni à la fascination béate ni à la collecte hystérique d’images. Ce petit article n’a rien d’un reportage consciencieux. Il s’agit plutôt d’une ballade subjective, pas forcément exempte d’un soupçon de mauvais esprit.
Cette année en effet, le spectacle n’était pas seulement sur les murs du festival, mais aussi dans la salle. Les observateurs attentifs n’auront pas raté l’occasion d’apercevoir un maire de Chaumont nouvellement élu, secrétaire d’état, porte-parole du gouvernement, contraint de passer stoïquement en revue la joyeuse sélection d’affiches françaises concoctée par l’équipe historique du festival. Équipe composée en partie d’anciens membres de Grapus, donc pas franchement connus pour leur proximité avec la majorité actuelle.
En plein sur le parcours obligé de ces dignes messieurs de l’équipe municipale, de la police, et même d’un représentant de l’armée en grand uniforme (authentique), des affiches aussi spontanées que celle-ci. Une pièce d’anthologie signée Grapus justement, qui ne pouvait pas manquer – c’est vrai – de figurer dans une rétrospective digne de ce nom.